Ceci est un rêve ou peut être
est-ce la réalité ?
Qui peut en être vraiment sûr ?
Je vais vous raconter une étrange histoire qui m’est arrivée, il y a quelques années.
Il
y avait beaucoup d’arbres dans cette forêt ,de différentes espèces :
des chênes et des cèdres qui répandaient leur odeur sucrée. A la lueur de la
lune, J’avais l’impression que les arbres avait des mains toutes poilues et
comme il y avait du vent, les
branches semblaient s’avancer sur
moi. Quelques chouettes et quelques hiboux hululaient dans l’obscurité, de
petits craquements m’apportaient la preuve de la présence invisible de
petits êtres qui m’étaient inconnus, je ne voyais pas leur forme, mais je
ressentais leur présence : j’avais peur.
Soudain, CRAAAAcc !!!J’entendis des bruit de pas, sinistres, beaucoup plus proches et réguliers : quelque chose approchait. J’étais terrifiée, mes cheveux et les poils de mes bras étaient hérissés. Devant moi apparurent deux créatures.
Je
reconnu deux trolls. Cela ne faisait aucun doute, j’en avais en effet déjà
vu dans un livre de légendes anciennes. Ils avaient une tête laide,
repoussante avec leurs yeux globuleux,
leur peau gluante et de couleur verdâtre. Ils étaient grands, car ils
devaient mesurer environ 2 m. Leurs cheveux étaient crasseux, ils semblaient ne
pas avoir été lavés depuis au moins 4 ans. Ils portaient des vêtement en
loques surmontés de piquants !!! Ils avaient l’air méchant avec leur
massue dans la main. Leur yeux lançaient des éclairs. Malgré leur puissance,
ils marquèrent un temps d’arrêt, car ils étaient surpris, eux aussi, de me
voir là.
Je profitai de cet instant, pour prendre la fuite. Je courrais droit devant moi, dans cette forêt glaciale. J'allais aussi vite que possible, je m’écorchais les bras aux buissons piquants, je trébuchais sur les racines… La faible clarté de la lune, me permettait tout de même, de me diriger vers ce que je pensais être une montagne rocheuse. Les trolls s’étaient vite mis à ma poursuite. Je sentais leur présence, ils répandaient en effet une odeur pestilentielle, mais ils se déplaçaient sans bruit, je ne percevais que de faibles craquements derrière moi. Il régnait une agitation incroyable dans cette forêt.
Je
vis devant moi peu à peu se dégager la forme d’un château. La perspective
de trouver de l’aide me redonna espoir et ma course devint plus rapide. Les
trolls, lourdauds semblaient s’affaiblir.
J’aperçu alors une petite lueur bleutée qui tourbillonnait tout en se dirigeant vers moi. Arrivée à proximité, il y eut un éclat de lumière, et je vis apparaître une fée.
Ce personnage répandait une lumière
bleue autour d’elle, pour se protéger des esprits menaçants. Sa chevelure
noire s’étalait légèrement sur ses épaules blanches.
Sa robe étincelante, semblait avoir été réalisée avec des ailes de
papillons de couleurs pastel et nacrées. Elle
riait aux éclats et ne se souciait pas de la présence des terribles trolls.
L’odeur des abominables monstres avait disparu comme par enchantement et
lassait place à une senteur de fruits des bois et de roses sauvages. La lumière
de la fée me permettait de distinguer tout un ensemble de petits personnages étonnants,
à l’allure sympathique, dont j’avais précédemment deviné la présence.
Il y avait de petits lutins aux grandes oreilles pointues et des homme-hérissons.
Le
silence se fit et la jeune demoiselle de la forêt s’adressa à moi :
-
« Marie Jolie, ne crains pas
la violence des trolls, ils te poursuivaient car ils pensaient que tu étais
venue pour détruire notre monde féerique. Mais je sais, Marie ma Belle, que
ton cœur est bon. Tu as découvert notre secret, car le même sang coule dans
nos veines, je suis la sœur de ta maman. Ce
secret serait bien trop lourd à garder pour toi, aussi tu te réveilleras dans
ton lit avec le sentiment d’avoir
rêvé. Adieu mon enfant ! »
Etrangement,
depuis quelques années, lorsque je me promène dans la forêt, j’ai le
sentiment surprenant d’être observée. J’ai
pu aussi repérer quelques indices, tels que de petits fagots de bois disposés
sous les plus gros champignons, des traînées de poudre étincelante, semblant
indiquer un chemin, une brise odorante vient parfois me rappeler le doux parfum
de la fée…
N’est
ce pas votre cas ? La prochaine fois que vous vous promènerez vous aussi
en forêt, ouvrez grands vos yeux, votre nez et vos oreilles, peut-être que ce
monde étrange s’ouvrira à vous ?
Marie