Au lever d'un jour,
ou peut-être à l'approche d'une nuit ...
Les couleurs palissaient,
Les voiles tombaient peu à peu
Masquant un décor sans importance.
Nos paupières couvraient nos yeux
Plus rien autour n'existait,
Liberté pure.
Plus rien que nous,
Que ton corps
Que tu me livrais sans fards,
Sans protection,
Nu, fragile
Ton corps,
Naufragé volontaire
Abandonnait sa lutte
Et se laissait dériver
Aux vagues du seul plaisir.
Tu n'étais plus le maître
Entre mes mains
Interprètes de paroles profondes.
Dans cet abandon, je t'ai possédé,
Tu as été mien.
Offres-moi ton corps
Encore,
Tremblant, pleurant,
Gémissant, enfant.
Ce cri comme une prière,
Une supplication sans attente,
Un don, un souffle d'âme
Qui l'espace d'un instant
Peu jaillir
Sans retenue.
Dans la confiance absolue,
Vague folle au détour d'une nuit,
Tu quittes ton corps offert
Pour mieux me rejoindre.
Viens.
Dans cet abandon, tu seras toujours mon vainqueur,
Je serai à nouveau conquise comme une terre nouvelle,
Tu seras le roi, mon Roi et je serai ta Reine éphémère.
Val