Pinceaux en mains
Regard vers le matin.
Toile sous le bras
La voie exige des pas.
 
Vent frais venant du nord
Aimante, elle n’a pas tort
Libre, la vérité son décor. 
Entre elle et moi, l’amitié
Rayonnante, j’attends sa pitié.
Ils m’ont à l’attente, initié
Ensemble pour la paix, prier.
 
Vent chaud du grand désert
Il m’assèche, il m’exaspère.
Dans mon coin je désespère
Abri de fortune, j’espère
La vie consume la terre.
 
Mon dieu, voilà le grand froid
Unité brisée, place à l’émoi
Sur le présent une belle croix.
Tombes ouvertes, dépouillées
Argent et or, ont tout souillé
Poste restante bien rouillée.
Haches et fusils réconciliés
Amis et frères brouillés. 
 
Mon dieu, absente la culture
On ouvre les blessures.
Usurpateurs semant la froidure
Liberté, tout est mensonge
Obscurité pour rêves et songes
Un, battu jette l’éponge
Deux, exclu caresse les remords
Il y a trop de maux, dans ce for

Mouloudi Mustapha
fev 2006