Et un Jour, une femme



D’avoir passé
Des nuits blanches à rêver
Ce que les contes de fées
Vous laissent imaginer,

D’avoir perdu
Son enfance dans la rue
Des illusions déçues,
Passer inaperçu ;

D’être tombé
Plus bas que la poussière,
Et à la terre entière
En vouloir puis se taire ;

D’avoir laissé
Jusqu’à sa dignité
Sans plus rien demander
Qu’on vienne vous achever ;

Et un jour, une femme,
Dont le regard vous frôle
Vous porte sur ses épaules,
Comme elle porte le monde,

Et jusqu’à bout de force
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes ;

Puis un jour, une femme
Met sa main dans la vôtre
Pour vous parler d’un autre
Parce qu’elle porte le monde,

Et jusqu’au bout d’elle-même
Vous prouve qu’elle vous aime
Par l’amour qu’elle inonde .

Jour après jour
Vous redonne confiance,
De toute sa patience
Vous remet debout,

Retrouver en soi
Un avenir peut-être,
Et surtout l’envie d’être
Ce qu’elle attend de vous

Et un jour, une femme,
Dont le regard vous frôle
Vous porte sur ses épaules,
Comme elle porte le monde,

Et jusqu’à bout de force
Recouvre de son écorce
Vos plaies les plus profondes,

Et un jour, cette femme
Met sa main dans la vôtre
Pour vous parler d’un autre
Parce qu’elle porte le monde,

Et jusqu’au bout d’elle-même
Vous prouve qu’elle vous aime
Par l’amour qu’elle inonde ;

Et un jour, une femme,
Dont le regard vous touche
Porte jusqu’à sa bouche
Le front d’un petit monde,

Et jusqu’au bout de soi
Lui donne tout ce qu’elle a,
Chaque pas, chaque seconde,

Et jusqu’au bout du monde.

(Lionel Florence / Pascal Obispo)  Chanté par Florent Pagny

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