Tes yeux sont si profond qu'en me penchant pour boire
J'ai vu les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire
A l'ombre des oiseaux c'est l'océan troublé
Puis le beau temps soudain et tes yeux changent
L'été taille la nue au tablier des anges
Le ciel n'est jamais bleu comme il l'est sur les blés
Les vents chassent enfin les chagrins de l'azur
Tes yeux plus clairs que lui lorsqu'une larme y luit
Tes yeux rendent jaloux le ciel d'après la pluie
Le verre n'est jamais si bleu qu'à sa brisure
Les yeux d'Elsa ( extrait)
Louis Aragon