Quel oiseau ivre naîtra de ton absence

toi la main du couchant mêlée à mon rire

et la larme devenue diamant

monte sur la paupière du jour

c'est ton front que je dessine

dans le vol de la lumière

et ton regard

s'en va

sur la vague retournée

un soir de sable

mon corps n'est plus ce miroir qui danse

alors je me souviens

 

tu te rappelles

toi l'enfant née d'une gazelle

la rêve balbutiait en nous

son chant éphémère

le vent et l'automne dans une petites solitude

je te disais

laisse tes pieds nus sur la terre mouilléehommenu de dos(torse).jpg (24207 octets)

une rue blanche

et un arbre

seront ma mémoire

donne tes yeux à l'horizon qui chante

 

ma main

suspend la chevelure de la mer

et frôle ta nuque

mais tu trembles dans le miroir de mon corps

nuage

ma voix

te porte vers le jardin d'arbres argentés

 

c'était un printemps ouvert sur le ciel

il m'a donné une enfant

une enfant qui pleure

une étoiles scindée

et mon désir se sépare du jour

je le ramasse dans une feuille de papier

et m'en vais cacher la folie

dans un roc de solitude

 

Tahar Ben Jelloum

extrait " Les amandiers sont morts de leur blessures"1976

 

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