Saison des Sentiments
Par une nuit dégagée, contemplez la magie de l'espace infini. Vous êtes partie prenante de ce spectacle fabuleux.
Une image, une musique et le temps s'arrête.
Aimer - Texte de Paul Baudiquey
Je me noie de vous- Corin Milian
Pour toi - Françoise Vercellini
Ils ne faisaient plus qu'un - Michèle Maillard
Je suis allé - Jacques Prévert
Tristesses de la lune - Charles Baudelaire
Je serai les vagues - R. Tagore
Si ma peau était d'eau - Nadia Gonsselin
Braséro - Salutation du Zanskar
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Vivre Avec le parfum de ta peau Tes cheveux sous mes doigts La douceur de ton ventre Et descendre Et descendre Et chercher le corail à l'intérieur de toi. S'apprivoiser cruellement d'un sexe et d'une bouche à l'autre Jusqu'à l'épanouissement magique Au centre de ta croix D'anémone de mer.
Vivre Avec au coeur des nuits Cette rose effeuillée qui gémit Qui se plaint Qui rêve qui délire Qui mélange en un cri Le Paradis, l'Enfer, l'éternité, l'instant, Les couleurs jamais vues. L'explosion, soudain, des artères et des veines, Et le silence après Qui pleure une chanson de source.
Vivre Et que le poignard de ma joie t'ouvre et te fende comme un fruit, Comme une grenade éclatée.
Je t'aime je t'aime je t'aime Et le péché n'existe pas.
Bernard Dimey
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Je me noie de vous
J'ai trop bu de vous
Reste comme un goût
De me perdre en vous
Une vague m'emporte
Tout au bord de vous
C'est au creux de vous
Portée par la houle
que ma vie s'enroule
Que ma vie s'échoue
Et la vague m'emporte
Tout au bord de vous
Une dernière vague
Et même plus de trace
Rien qu'une dédicace
Gravée dans nos mémoires
Une dernière vague
Lave nos rivages
Et dans son sillage
Une mer plus belle
Demain se relève
Une mer plus belle
Toujours se renouvelle
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Je déroulerai le bleu et le vert
de la mer pour y purifier nos corps.
Je répandrai l'huile somptueuse et odorante
sur ta nudité d'éphèbe trop sage.
Je
me brûlerai au feu de tes joues
les apaisant de mes larmes.
Je déroberai le torrent pour
assouvir ta soif.
Mon corps sera ta couche afin que
la terre ne te souille pas.
J'arracherai les nuages et
protègerai ton regard.
Je mêlerai le feu du ciel au
jaune du soleil et surprendrai le vert des prés.
Pour toi je compterai les étoiles
et tu exulteras.
Enfin je t'abandonnerai mon corps
et n'aurai que ton âme pour exil.
Puis,
quand le solitaire rodera en toi, je me dissoudrai dans la splendeur des nues pour ne renaître qu'à l'appel de ta plume.
Alors, tu nous inventeras un monde sans désillusion.
Françoise
Vercellini
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Ils ne faisaient plus qu'un.
Mais lequel ?
Michlèle Maillard
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Je suis allé au marché à la ferraille
Et j'ai acheté des chaînes pour toi mon amour
Jacques Prévert
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Le lac gelé
Je viendrais te voir mon amour
demain peut-être
quand
j'aurai regardé la neige
et les sapins tout autour du lac
qui attendent
quand j'aurai tout vu tout appris
demain peut-être
du ciel marbré de nuages
et du lac gelé qui me porte
au soir qui tombe
Tout recevoir et tout donner
ne garder pour soi que l'image
d'une lumière sur un visage
tout recevoir et tout donner
dans
le miraculeux silence
entendre enfin les oiseaux voler
et le chant du cosmos qui danse
qui danse
Je viendrai te voir mon amour
bientôt j'espère
quand j'aurai vu l'eau sous la neige
les chemins de pierre tout autour
du lac qui descendent
quand j'aurai tout vu tout appris
bientôt j'espère
de la beauté des nuages
et du lac qui me porte
au soir qui tombe
Tout
recevoir et tout donner
ne garder pour soi qu'une image
une lumière sur un visage
tout recevoir et tout donner
dans le miraculeux silence
entendre enfin les oiseaux voler
le sourire du cosmos qui danse
Michel Jonaz
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Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Le poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.
Charles Baudelaire
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"Je serai les vagues et toi tu sera une plage lointaine."
" Je roulerai, roulerai, et comme une vague qui se brise,
mon rire fusera contre tes genoux !"
" Et personne ne saura où nous sommes toi et moi !"
Rabindranath Tagore
